Le crowdfunding immobilier, apparu en France en 2011, permet de réaliser un financement participatif afin de mener à bien une opération immobilière, via une plateforme en ligne. Avec une forte rentabilité à la clé, ce système séduit de plus en plus d’investisseurs. Selon une étude Xerfi, les montants collectés grâce au crowdfunding immobilier devraient atteindre les 220 millions d’euros en 2019, ce qui représente une hausse de 38% par rapport aux 160 millions d’euros atteints en 2018.
Comment marche le crowdfunding et comment peut-on avoir des rentes ?
Le crowdfunding immobilier vise, d’une part, des promoteurs immobiliers, à la recherche de fonds pour financer leur programme, et, d’autre part, des investisseurs particuliers cherchant à dynamiser leur épargne. Les plateformes de crowdfunding en ligne permettent de mettre en relation ces deux acteurs.
Grâce au crowdfunding, les promoteurs vont récolter des fonds auprès d’investisseurs particuliers, pour mener à bien la réalisation de leur opération immobilière (construction ou rénovation d’immeubles, viagers, résidences…).
Les investisseurs particuliers prêtent une somme d’argent au promoteur pendant une période pouvant aller de 6 mois à 3 ans. En échange, le capital des investisseurs sera remboursé à date fixe et ils pourront percevoir un rendement allant de 8% à 15%. Ce taux dépend de la qualité du programme, de la localisation, de l’échéance, et du moment du financement. Certaines plateformes de crowdfunding proposent aussi de rembourser les intérêts au fur et à mesure, sur toute la durée de l’investissement.
Les sommes injectées par les particuliers permettent au promoteur de se constituer des fonds propres. De cette façon, ce dernier garde le contrôle de sa trésorerie, et dispose d’un capital d’investissement suffisant pour demander un emprunt bancaire.
En tant qu’investisseur, pour espérer avoir des rendements, il faut bien choisir sa plateforme, et sélectionner avec soin le programme immobilier à financer. Le crowdfunding immobilier, comme tout investissement, nécessite d’évaluer le rapport risque-rentabilité et de s’informer sur tous les aspects du programme.
Quels sont les acteurs du crowdfunding en France ?
De nombreuses plateformes de crowdfunding immobilier existent dans l’Hexagone, parmi lesquelles :
Anaxago :
Type de programmes immobiliers : promotion et construction de projets
Investissement minimum requis : 1000 €
Rendement annuel moyen : 8 à 15%
Type de programmes immobiliers : tous types d’opérations immobilières
Investissement minimum requis : 2000 €
Rendement annuel moyen : 7 à 10%
Type de programmes immobiliers : construction immobilière
Investissement minimum requis : 1000 €
Rendement annuel moyen : 7 à 12%
Type de programmes immobiliers : construction et promotion de biens
Investissement minimum requis : 500 €
Rendement annuel moyen : 7 à 12%
Type de programmes immobiliers : construction, rénovation de biens
Investissement minimum requis : 1000 €
Rendement annuel moyen : 9 %
Type de programmes immobiliers : immobilier résidentiel et commercial
Investissement minimum requis : 1000 €
Rendement annuel moyen : 5 à 12%
Type de programmes immobiliers : micro-promotion immobilière (projets de petite taille)
Investissement minimum requis : 1000 €
Rendement annuel moyen : 8 à 12%
Type de programmes immobiliers : construction de logements
Investissement minimum requis : 100 €
Rendement annuel moyen : 9 à 11%
Quelles sont les limites du crowdfunding ?
Si le crowdfunding semble être une solution facile, il ne faut pas oublier qu’elle comporte aussi des risques, à prendre en considération au moment de son investissement.
Parmi les limites du crowdfunding, il faut envisager :
- Le risque de faillite du promoteur immobilier : si ce risque est faible, il est tout de même réel. En 2017, le promoteur Terlat s’est servi du financement participatif pour financer six projets de construction et a été mis en liquidation judiciaire. Certains investisseurs ont ainsi perdu la totalité du capital investi.
- Les risques liés au délai de livraison du bien immobilier : les activités de construction peuvent prendre du retard à cause d’une mauvaise gestion, d’un prestataire ou d’un problème technique imprévu. Un retard de livraison risque d’augmenter les dépenses et donc de diminuer la marge des rendements. Assurez-vous que le promoteur ait bien prévu une marge de sécurité pour se prémunir face à ce type de retard.
- Les risques liés à la commercialisation : pour pallier ce risque, prêtez attention au choix de l’emplacement, à l’analyse du besoin local, à l’expérience du promoteur, au nombre de lots qu’il a déjà construits, à son niveau d’endettement…
- Les risques liés à l’environnement : pour vous prémunir de catastrophes naturelles ou d’un accident, assurez-vous que le promoteur ait bien souscrit une assurance “Tous risques chantier”.
Enfin, durant la recherche d’un programme immobilier sur lequel investir, posez-vous les questions suivantes afin d’effectuer une bonne estimation du bien : Y a-t-il une demande pour ce type de bien ? La construction (promotion) est-elle de qualité ? Les biens sont-ils au prix du marché ?
De plus, pour minimiser ces risques, il est important de s’assurer que la plateforme possède les autorisations nécessaires délivrées par l’Autorité des Marchés Financiers.