La France fait presque figure d’eldorado à l’heure actuelle pour qui veut investir dans l’immobilier. Emprunter en France permet d’accéder à des taux faibles inférieurs à 2 % et sans prise de risque. Tout indique que ce contexte favorable devrait perdurer cette année 2019 encore. Pour les expatriés qui souhaitent préparer leur retraite, leur retour en France ou se constituer un capital, l’investissement locatif dans une grande ville française semble alors être la meilleure option.
Des taux d’intérêts autour de 1,5 %
En France, le crédit immobilier continue d’être à un niveau d’attractivité historique. Selon l’Observatoire Crédit Logement CSA, la référence en matière de financement des marchés résidentiels, le taux moyen des crédits immobiliers s’établissait à 1,45 % au mois de janvier 2019.
Dans le détail, le taux moyen est de 1,22 % sur 15 ans, 1,41 % sur 20 ans et 1,64 % sur 25 ans. Outre de légères variations d’un mois sur l’autre, ces taux sont stables depuis le printemps 2018, indique l’Observatoire. Les projections des divers analystes du marché anticipent une hausse des taux cette année, mais légère, et certainement pas de nature à bouleverser la donne actuelle.
Malgré les idées reçues, les expatriés peuvent eux aussi profiter de cet environnement favorable. Ils doivent néanmoins anticiper des taux légèrement plus élevés, de 0,2 à 0,5 %, prenant en compte le risque pour le prêteur d’accorder un prêt à un non-résident. Pour être certain de pouvoir emprunter en France, il faut également préparer son dossier de financement au préalable puis s’adresser aux banques qui acceptent de prêter aux expatriés.
Une situation particulièrement favorable à l’échelle internationale
Comment se situe la France à l’échelle Européenne ?
D’après une étude du Crédit Foncier datée du mois de mai 2018 qui analyse le recours au crédit immobilier dans les différents pays de l’Union européenne, il fait particulièrement bon emprunter en France, au regard de la plupart des autres pays.
Parmi les principales économies européennes, la France affichait en effet – à la date de l’étude – les meilleurs taux d’intérêt de crédit immobilier : 1,56 %, devant l’Allemagne (1,83 %), l’Espagne (1,92 %), le Royaume-Uni (2,05 %) et l’Italie (2,10 %). Sur l’ensemble des pays européens, les emprunteurs français se trouvent même dans la 2e position la plus avantageuse, derrière les Danois qui ont accès à des taux moyens de 1,09 %.
On constate toutefois que c’est l’ensemble des pays de l’Europe de l’Ouest qui profite de taux intéressants, autour de 2 %, à l’exception de l’Irlande qui se distingue (3,21 %) et, dans une moindre mesure, des Pays-Bas (2,42 %).
Selon cette même étude du Crédit Foncier, ces taux s’expliquent part le fait que les Français ont facilement recours au crédit immobilier :
- Au total, sur l’année 2017, la totalité des emprunts immobiliers en cours en France représentait près de mille milliards d’euros, faisant de la France le 3ème pays européen le plus endetté, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, et le second au prorata de sa population ;
- Les ménages propriétaires avec un crédit ou une hypothèque en cours représentent 31 % de la population ;
- La France, avec un encours par habitant de 14 694 euros, se situe un peu au-dessus de la moyenne européenne (12 452 euros), au 8ème rang.
Comment se situe la France à l’échelle mondiale ?
Au niveau mondial, l’agence Fitch anticipe pour cette année 2019 un « durcissement des conditions de crédit » et des perspectives de politiques monétaires moins favorables au crédit, rapporte l’AFP. En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait envisager une hausse des taux d’intérêts d’ici à la fin 2019 ou 2020.
Le marché de l’immobilier aux États-Unis est particulièrement scruté et l’on se rend compte qu’il est aux antipodes de la situation française : les taux y atteignent les 5 %, selon Freddic Mac, le principal acteur du marché américain.
En France, des prêts sûrs à taux fixes
La législation française permet aux banques de proposer des crédits à taux fixes ou variables. Mais, de facto, on constate que ces derniers ont quasi complètement disparu du marché, selon les données de la Banque de France. La raison est simple, les taux actuels sont si bas qu’ils ont ôté toute attractivité aux crédits à taux variables.
Certes, les emprunteurs en France ne peuvent pas bénéficier – comme cela peut exister ailleurs – de taux négatifs, comme c’est le cas à l’heure actuelle dans des pays comme la Belgique ou le Danemark. C’est alors la banque qui verse des intérêts aux emprunteurs qui ont contracté des crédits à taux variable passés sous zéro.
Au contraire d’un pays comme l’Espagne, cette pratique du crédit à taux variable, portée par les pays anglo-saxons, n’a pas fait recette en France, plus rétive à la prise de risque qui y est associée. En France, « le modèle est basé sur la capacité de remboursement des emprunteurs et non sur la valeur du bien acheté », expliquait Marie-Anne Barbat-Layani, la directrice générale de la Fédération bancaire française, au magazine « Challenges ».
Mais les taux fixes permettent d’emprunter en toute sécurité et avec une bonne visibilité. Ils prémunissent les emprunteurs contre les aléas du marché et des politiques financières, c’est à dire contre toute éventuelle évolution à la hausse des taux d’intérêt. Aussi, le taux fixe présente l’avantage pour l’emprunteur de connaître à l’avance le coût total de son emprunt et lui permet ainsi de pouvoir calculer la rentabilité de ses investissements.
Tout le contraire d’un pays comme les États-Unis où, selon la pratique courante, les banques proposent des taux fixes élevés les premières années de remboursement qui laissent ensuite place à des taux variables.
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