Quant on s’intéresse à l’investissement au sens global, on se retrouve initialement un peu perdu dans le choix : les possibilités sont multiples. Que choisir ? Entre l’or, l’assurance-vie, les actions, les obligations, l’immobilier papier (SCPI), l’immobilier résidentiel ou de bureaux, les livrets, les cryptos, etc. Deux notions principales s’affrontent souvent : celle du rendement et celle du risque. Il n’est pas toujours évident de comparer le risque d’un placement particulier, ou sa fiscalité. En revanche, on peut se faire une idée du TRI, taux de rendement interne qui permet de comparer la performance de plusieurs types d’actifs.
On parle beaucoup retraite dans l’actualité française aujourd’hui. Et en tant qu’expatrié(e) vous allez devoir investir pour mieux la financer.
Typiquement c’est un projet de long terme – comme les études des enfants par exemple. La notion de long terme est particulièrement intéressante. Car souvent, plus on investit sur le long terme, plus on limite le risque du placement car on se place sur différentes périodes.
L’étude de l’IEIF : comparaison de la performance du TRI de plusieurs actifs depuis 1981
L‘IEIF, l’institut de l’épargne immobilière et foncière, a réalisé une analyse du TRI (Taux de Rendement Interne annualisé) de différents actifs entre 1981 et 2021.
Rendements entre 2001 et 2021
Voici le tableau sur 20 ans :
Comparaison des actifs entre 1991 et 2021
D’après la même étude, sur 30 ans (1991-2021), les Actions et l’Immobilier coté délivrent des niveaux de performances comparables.
Le Logement est particulièrement performant sur 30 ans et distance les autres classes d’actifs immobiliers.
De plus, sur 30 ans, le Logement France présente une performance légèrement supérieure à celles des actifs côtés, mais avec deux fois moins de volatilité
Qu’est-ce que le TRI (Taux de rendement interne) ?
Définition : Le TRI ou rentabilité des fonds propres
Le TRI : Taux de rendement interne aussi appelé la rentabilité des fonds propres, prend en compte le temps, l’évolution des flux ainsi que la modalité d’investissement. C’est pour cette raison que cette méthode de calcul peut être considérée comme complexe. En fait, elle prend en compte l’inflation et autres fluctuations possibles du marché. Cette méthode permet de donner une vision plus globale du projet et évolutive sur le long terme.
Utilisation
C’est pour cela que l’on peut utiliser cet outil pour comparer des placements à travers le temps. Et cela pour tous types de placements, comme ceux cités : l’or, les livrets, l’assurance-vie, les obligations, les différentes formes d’investissements immobiliers.
Conclusion de l’analyse de ces performances de rendements
Ce que dit l’IEIF
Selon l’analyse de Stéphanie Galiègue, Directrice Générale déléguée de l’IEIF, “Les prochaines décennies risquent d’être marquées par la déglobalisation, les échéances climatiques et le vieillissement de la population, dans un contexte de faible croissance économique et d’inflation élevée. Cela modifiera nécessairement la structure de l’économie, de l’épargne et donc le comportement des différents placements. ”
L’IEIF précise bien que cette étude historique ne présage en aucun cas l’avenir. Ce qui est sûr c’est que la performance des investissements continuera d’évoluer en fonctions des différentes tendances et évènements politiques, historiques et économiques.
À méditer
L’immobilier résidentiel, résilient aux crises et peu volatil, sera donc un choix d’investissement clé pour des projets longs termes comme la préparation de sa retraite ou les études de ses enfants. On dit d’ailleurs que l’immobilier est une valeur ‘refuge’ car moins dépendante des marchés. Ce qui n’est vrai qu’en partie.
D’une part, oui la demande en immobilier est généralement plus forte pour de la location par exemple en période d’inflation. Dans ces moments, les ménages ont tendance à reporter leur projet d’achat car leur épargne est mise à mal par l’inflation. De ce fait le marché de la location est plus tendue en période inflationniste.
D’autre part, le contexte inflationniste peut aussi mener à l’augmentation des taux d’intérêt pour les crédit immobilier. Ici aussi ce phénomène participe à limiter l’accès à l’achat immobilier puisqu’en cas de hausse des taux d’intérêts, les budgets d’achat sont revus à la baisse.